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Guibentif, P. (2023). Institutionnaliser les rapports entre communication et pensée dans une société complexe en transition . Université et créativité. L’idéal et l’impératif.

P. H. Guibentif,  "Institutionnaliser les rapports entre communication et pensée dans une société complexe en transition ", in Université et créativité. L’idéal et l’impératif, Cerisy-La-Salle, 2023

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TY  - CPAPER
TI  - Institutionnaliser les rapports entre communication et pensée dans une société complexe en transition 
T2  - Université et créativité. L’idéal et l’impératif
AU  - Guibentif, P.
PY  - 2023
CY  - Cerisy-La-Salle
UR  - https://cerisy-colloques.fr/universitecreativite2023/
AB  - Une manière d’aborder l’Université est de la considérer, en appliquant les concepts proposés par Niklas Luhmann, comme un dispositif de couplage structurel entre systèmes sociaux et psychismes, entre ce qui fait la société en circulant comme communication, d’une part, et ce qui est perçu par les consciences individuelles, d’autre part. Ce couplage peut être considéré comme générateur d’énergie quand des projets formés dans des consciences individuelles se perçoivent comme correspondant à des attentes partagées au sein d’une certaine collectivité. Cette énergie est potentiellement destructrice tant qu’elle vise seulement la réalisation du projet individuel, réalisation qui pourra amener à de confrontations entre projets de différents individus. L’Université est un des lieux où se met en place un dispositif susceptible de compenser ce potentiel destructeur, à savoir l’institutionnalisation de mécanismes incitant à la réalisation de soi par la réalisation d’autrui (une personne chargée d’enseigner se réalise dans la mesure où elle permet à la personne qui se forme de se réaliser. Les tensions entre les dispositifs stimulant la réalisation de soi par la réalisation de son projet (en particulier la notion d’auteur-autrice, ou de chercheur.e) et ceux construisant des expériences de réalisation de soi par la réalisation d’autrui sont une des caractéristiques majeures du monde académique. Une manière de reconstituer globalement la logique de fonctionnement de ce monde consiste à admettre que cette tension est croisée par une autre, à savoir celle qui oppose les tendances à la réalisation de collectifs par l’affirmation des spécificités de ceux-ci (disciplines, professions), par des processus d’identification à la fois individuels et collectifs, à celles qui pourraient être qualifiées d’affirmation par l’ouverture (l’interdisciplinarité, l’interprofessionnel). Ma communication se comprend comme une réflexion sur l’expérience de la direction d’une Maison des sciences de l’Homme basée sur ce modèle de la réalité académique.
ER  -