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Ramos, M. (2017). L'œil et la main au terrain. Séminaire EHESS. L'enquête et ses graphies: figurations iconographiques d’après société.
M. J. Ramos, "L'œil et la main au terrain", in Séminaire EHESS. L'enquête et ses graphies: figurations iconographiques d’après société, Paris, 2017
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TY - GEN TI - L'œil et la main au terrain T2 - Séminaire EHESS. L'enquête et ses graphies: figurations iconographiques d’après société AU - Ramos, M. PY - 2017 CY - Paris UR - https://enseignements-2016.ehess.fr/2016/ue/1746/ AB - Il est généralement admis que la pratique de l'enquête de terrain en anthropologie se fonde sur le primat de l'observation. Mais le statut de ce qui s'observe est bien troublant car ce n'est pas le visible ni l'empirique qui est vraiment cherché. D'autre part, la prééminence de l'écrit comme moyen de production de la connaissance anthropologique reste incontestable encore aujourd'hui. Mais donner a voir l'invisible à travers une écriture qui se veut littéraire a toujours été une procédure non-exempte de difficultés. L'attrait de ce qu'on appelle l'anthropologie visuelle actuelle repose en partie sur le désir d'affirmer la possibilité d'une "subjectivité objective" qui se veut pouvoir transcender les limites du mot écrit. Mais l'idée de court-circuiter le paradoxe du donner à voir l'invisible par moyen de l'utilisation d'images photographiques ou vidéographiques ne fait que l'approfondir. À ce regard, inclure la pratique du dessin dans l'aire de l'anthropologie visuelle risque de créer des malentendus sur sa nature, ses potentialités et sur son rapport à l'enquête de terrain. Car si pour le publique le dessin "ethno-graphique" doit irrémédiablement être entendu comme un "effet de réel", un signe visible - et publiable - de la présence de l'anthropologue au terrain, pour le chercheur qui pratique le dessin il est surtout un moyen précieux de se focaliser comme sujet vers le contexte, d'augmenter l'acuité de ses observations, d'organiser la mémoire de ses experiences. Rien de cela est réductible à "l'anthropologie visuelle", telle qu'on l'entend académiquement. La pratique de dessiner dans le terrain est plutôt une graphie séquentielle, un procédé complémentaire, voire alternatif, à la raison écrite plutôt qu'une forme de visualisation objective des sujets d'étude. C'est une forme de pensée qui join l'oeil, la mémoire et la main, qui fleuri sur le papier au moyen d'une grammaire des sens, floue et hors-format. ER -