Dans cette communication, je me propose d’exposer le caractère inachevé, contradictoire et fragmentaire de la constitution et développement des archives documentaires sur l’Éthiopie dans la Péninsule Ibérique à partir du 16eme siècle jusqu'à nos jours, comme exemplification d’une procédure de production scientifique soumise à des contours idéologiques de normalisation de la mémoire historique, tant au Portugal comme en Espagne. Les gouvernements portugais et éthiopien se sont engagés formellement en 2014 dans un programme – qui reste largement invisible et sous-financé – de commémoration des 500 des rapports diplomatiques entre les deux pays ; parallèlement ou concurremment, la diplomatie espagnole en Éthiopie s’est lancé dans une série d’activités le but des quelles est la célébration des 400 ans de la présence espagnole dans ce pays. En partant de ces fait-divers actuels, je ferais un chemin à rebours dans les historiographies nationalistes portugaises, espagnoles et aussi éthiopiennes, pour déceler les causes de la raréfaction et du détournement de la mémoire historique qui caractérisent tant les archives comme la production de la connaissance sur l’Éthiopie dans la Péninsule Ibérique.

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Anthropology,Archives,Oral history,Ethiopia